Loutre-Barbier

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Zurali !

Solidarité, Lyon 4e - 7 octobre 2011
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C'est les oiseaux.

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Daniel Chavinas est mort.

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Ta gueule !

Humeur sur couleur : noir sur blanc
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Zéro pointé

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L'homme est un sinistre personnage,
prisonnier d’un trou d’air et d’une pensée virtuelle,
il est un mauvais sujet littéraire.

Il souffle un vent fou et le corps d’une femme en suit le cours maladif.

La femme se prête au jeu et se laisse un peu consumer.

Jusqu'à ce jour où soudain saisie par une conscience de dupe,
elle fait le point sur les reflets de l'homme, laissant glisser le mirage en branle,
godémiché travesti en une arme qu’elle détourne d’un coup
pour tirer sur la trahison.

Combat créatif et solitaire, la femme vise et tue,
attentive à ne pas tuer le temps mais seulement la mort.

À chaque photographie, elle marque le coup parce que l’indifférence
est un venin.

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© Loutre-Barbier

Fondateur

L’homme est assis au soleil sur le trottoir et serre contre lui deux massifs rabots en noyer fabriqués dans sa jeunesse.
L’homme a eu 98 ans hier.
Il me reconnaît : « Maman, c’est toi ? »
Je m’assois à côté de lui : « Papa, je n’avais jamais vu ces outils auparavant. »
Une photographie, à son insu je crois, pour cadrer les temps et les êtres.
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La dernière chambre

Retour critique d'une chronique poétique
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FUNK for ever, JAZZ À VIENNE encore...

Le clic de la Loutre : Jazz à Vienne
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Tentatives d'évasion

Le clic de la Loutre
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© Loutre-Barbier

Dialectique

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© Loutre-Barbier

Là-bas

On ne rentre pas par hasard là-bas.
On doit être accepté par la bête, il faut mériter cette place, l’ultime peut-être qu’on occupera vivant.
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Il faut être vieux surtout, malade aussi, invalide de préférence.
Prévoyant, un peu, on a su économiser pour ses vieux jours, et dans ce sursis que la vie octroie parfois, on peut bénéficier ici de soins, pour soi indispensables, prodigués par une équipe dévolue à son propre corps, à sa propre personne.
La première condition pour avoir une existence n’est-elle pas d’être en vie ?
Alors on s’y atèle.
Et puis de toute façon, on n’a pas le choix, on est en réalité condamné à vie sans preuve.
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Ou plutôt non, pour être dans la bête, il faut être bien vivant d’abord, soignant surtout, bienveillant aussi, formé à appréhender les situations médicales et bâti pour accompagner la détresse.
Il faut être généreux et astucieux pour pallier les imprévus que réservent le corps malmené par la vieillesse et la maladie des personnes en souffrance.
On est au cœur de la tourmente existentielle, on tente d’endiguer le désastre, on accompagne des personnes qui sont sans autre perspective que la fin de soi, dans leur présent et leur quotidien bien réel. On accompagne des personnes. Des personnes, ce n’est pas une seule personne.
On soulage.
On soigne, on aide, on soutient, on ressent.
On parle, on touche, on sent.
On soulage.

Ou alors encore, pour intégrer la bête, il faut avoir à retrouver l’être cher dans son marasme.
Celui qu’on connaissait debout (et qu’on voit toujours debout même si...), et bien il est là-bas.
On peut être avec lui en journée.
On est content qu’il soit là-bas (il ne pourrait être nulle part ailleurs de toute façon...).
On sent qu’il est bien là-bas et en même temps, c’est insupportable de le savoir là parce que s’il est là, c’est qu’il en est là où il en est : c’est-à-dire au bout du rouleau et en lambeaux.
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On ne rentre pas par hasard là-bas.
On passe là-bas si on appartient à la deuxième ou à la troisième catégorie.
On trépasse là-bas si on est de la première.
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Je suis de la troisième catégorie et il y a lui dans la première.
Sans la deuxième catégorie, la première ne serait pas sur terre.
Ceux de la deuxième catégorie pensent que sans la troisième, la première catégorie a peu de chance de tenir encore longtemps.
Mais la troisième comme la deuxième savent au fond que la personne de la première catégorie en dépit de son pitoyable état conduit dans sa solitude son propre véhicule sur l’impasse de la vie.
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Géronimo - EKIA

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À l’Ouest pas de lézards, mais des lucioles et des iguanes.
Aujourd’hui, la luciole est allée voir sa copine pour s’amuser avec.
Elle va lui faire un beau bébé en lui crachant dessus.
Les iguanes tout l’hiver mangent de la salade pourrie.
C’est peut-être ce qui les rend fous.
Aujourd’hui, j'ai réussi à comprendre que le paradis, c’est de manger des fruits.
Mais j'ai mangé un pot de confiture avec du lait.
Alors je me suis fait jeter par moi-même et maintenant je bois de la bière avec du citron pour faire passer la folie.
À l’Ouest, les braconniers chouravent les lézards, pour les empailler ou les prendre en photo, c’est la même chose.

Mais Colonel Custer, vous vous trompez...
Les Apaches ne sont pas les Sioux.
Ben Laden n’est pas Géronimo.
Et ce nuage de poussière devant...
C’est un nuage de poussière...

Après, les braconniers, mettent la photo dans le mur.
Et bang ! un coup d’éponge dessine un roi mage en cuvette.
Je le vois qui me regarde.
Il a des branchies à droite.
Pas de branchies du côté gauche.
Peut-être à cause de son crâne.
Ouais. Je vais lui couper une jambe et la lui greffer au larynx.
On dira que c’est une variété de poisson à oreilles... avec des arêtes de panards.
Il faut une oreille de cinq mille lobes pour une greffe de pied.

Mais non Colonel, je ne bougerai pas.
Opération ennemi tué au combat ratée.
Vous savez bien que les Apaches ne sont ni au Nord ni au Sud, ni aux environs de leur campement.
Observez le nuage de poussière et vous verrez qu’ils sont exactement là, à l’Est et que moi je suis complètement à l’Ouest.

À l’Ouest quand on ne sait pas où on est, que les yeux sont devenus saillants et aveugles, on les tourne vers l’Orient.
On va voir les bonnes couleurs.
Du noir au blanc, il y a quand même les deux.
Donc toutes les couleurs sont dans la nature.
Il y a des griottes rouges, des griottes noires.
Il y a des prunes noires, des prunes violettes.
Et quand elles sont opaques, c’est comme avec les bonzaïs, on peut les mettre au four et faire des tartes.

Hep hep hep, ne tirez pas Colonel Custer !
On ne ramène pas si facilement au bercail Sitting Bull, le grand chef héréditaire de tous les Apaches et de ses alliés.
L’autre avec moi, c’est Géronimo.
Sitting Bull et Geronimo resteront ici sur cette plaine et si la guerre éclate pour un Indien tué, dix cowboys seront massacrés. Parfaitement... et ce sera l’extermination de l’envahisseur, l’étripage de l’oppresseur, le bousillage total de ta tronche d’homme blanc, bref ce sera Geronimo, Ennemy Killed in action.

Tu vois Colonel, tu me dis noir, je te dis blanc, tu me dis blanc, je te dis gris.
Moi je bleuis, c’est ma façon de rougir.
Je t’embêterai tellement que tu arriveras à déraisonner,
ne même plus t’approcher de moi parce que tu croiras que je suis fou, trop dangereux.
Mais je te rattraperai.
C'est avec tes yeux que je regarde.
Mes yeux à moi, c'est pour mettre mes doigts devant, pour rigoler de ce que je rigole.
Allez reviens ici que je t’enterre.
Toi je te mets au soleil ou à l’ombre pour toujours.
Après, le déluge.

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Vive voix

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Géronimo - EKIA

Massacre(s), MAPRA, Lyon - 17 juin 2011
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Fiançailles et demain,

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La fille en or a 18 ans.
Elle vit sur un terrain squatté dans une baraque en contreplaqué.
Elle mange des pommes de terre et des gâteaux secs.
Décalotte les pompes à incendie.
Il faut bien qu’elle boive aussi.
Quand elle est née, elle n’avait rien.
Pas de squat en France, ni de maison en Roumanie.
Avec le chien, elle se battait parfois pour le même os.
Maintenant elle a des copines, ici et là-bas.
Cousins et cousines, ici et là-bas.
Témoins de Jehovah, ici et là-bas.
Assistantes sociales, médecins du monde, ici.
Après la manche, elle retourne au terrain qui recycle nos déchets urbains.
Elle met ses trésors sous son lit, c’est un lit de fortune.
Elle dort dans une couverture avec sa sœur.
Dans le lit à côté, il y a son père, sa mère et son frère.
Trois, quatre ou cinq serrés dans le lit.
Peu importe les murs quand les corps se tiennent.
Elle rêve au plus beau des garçons.
Mais au mariage, cette fois encore son père dit non.
Son père dit non : ce garçon n’est pas pour toi ma fille.
Son père dit non.
Mais sa mère pas vraiment.
Dans son cœur, elle a déjà un enfant de plus.

Margina pâlit quand elle veut des couleurs et son prince pour la vie.
Sa tête sait et son cœur n’en fait qu’à sa tête.
Demain aussi c’est certain.
Demain, on verra bien.

Le garçon est passé dans sa vie et il doit y rester.
Pour lui, terre d’exil irlandaise, terre de passage française,
terre d’origine roumaine.
Le garçon veut la fille.
Au père de la fille, il dit encore : « Donne-moi ta fille. »
Avec sur la peau « Margina » à jamais tatoué
et dans son cœur la brûlure vive des sept lettres,
le père boit encore une bière.
Il se noie, il dit oui.
Le masque du garçon a conquis.
Margina ne sait plus.
Elle s’échappe à elle-même.
Demain, il y aura les fiançailles au squat.
L’union des enfants, l’union des familles.
Pas une mascarade.
Juste de la joie et une suprême humanité dans un cadre dévasté.

Demain, on verra bien ce qu’on verra.
Demain, on verra bien.
Demain.
Demain il pleuvra et c’est le temps qu’elle préfère.

Aristocrate de l’asphalte déglingué,
Souveraine de la pluie et du vent, du soleil et des astres.
Fiancée universelle en tulle blanc.
Margina est à portée de la main de son prince.
Dans un cocon défiguré transfiguré.
Métamorphosé.
Par l’effervescence amoureuse.
Par la palette irisée et sans outrages des cent témoins.
Par les visages lumineux pourtant si peu éclairés.
Par le périscope éclatant des canines en or.
En cadeaux, hirondelles de papier, papillons de bonheur
5 euros, 10 euros, 20 euros.
Qui vole mieux ?!
Musique et danse, soupe de nouilles, poule et mameliga.
Les amoureux autorisés cousent leur planète.
Le mot est puisé dans l’œil.
Entre eux un arc-en-ciel d’huile.
Le plafond délabré du temple d’amour est leur ciel.
Ils sont au-dessus maintenant.
Et dans l’effervescence du squat inondé par la pluie, leur halo doré,
et aussi une baraque de la taille du lit : leur lit.
Leur lit, pour la première fois unique.

Demain.
Demain les femmes viendront dans leur nid
pour chercher le drap du bonheur,
le drap honoré du sang de Margina.
Mais ce sera demain.
Pour l’instant on perd l’heure parce que c’est pour l’éternité.

Demain, on verra bien.
Ce demain-là la fille en or le connaît bien.
Demain il y aura l’expulsion du squat.
L’a vécu dix fois déjà.
La fille en or n’a pas peur des serpents ni des vampires,
mais redoute le demain.
Comme elle redoute le Dieu et le jour où il viendra pour parler des problèmes.
Parce qu’alors ce sera le feu, le feu de l’enfer.
Pour elle le demain magique serait le jour des papiers
du RSA pour sa famille,
de la carte vitale,
d’une formation,
et surtout du droit à se loger, à travailler.
Ce demain-là n’est jamais aujourd’hui mais toujours demain.
Pour elle le demain est un vomissement maléfique du temps.
Un demain où il y aura la police sur le squat,
le bois à trouver,
les pommes de terre à éplucher,
les douleurs à soigner,
la fatigue à repousser.
Un demain où il y aura aussi l’incendie.
Il y aura surtout l’incendie,
les flammes du diable qui dévasteront le squat
grilleront la misère et le reste aussi.
Brûlé le drap du bonheur et ravivée le linceul de la mort.
Il n’y aura que la peur, la peur et la peur
et comme unique solution un retour en Roumanie
sans rien emporter d’autre qu’âme qui vive,
et la vie et la mort en épingle à cheveux.

Demain.
Demain.
Demain pour les Roms est un opiacé.
Demain est un pharaon.
Demain est un automate.
Demain est une déferlante.
Demain est un sablier.
Demain est un coryphée.
Demain est une fontaine.
Demain est un quartz.
Demain est un piranha.
Demain est un fard.
Demain est un principe général.
Demain est une vertu béante, une force miaulante.

Demain, c’est les pupilles du vent
quand « aujourd’hui » fracasse des galaxies.

Mais demain Margina sera là.





















© Loutre-Barbier

D/L(ire)

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Timle vetra et demain,

Demain pour les Roms est un opiacé.
Demain est un pharaon.
Demain est un automate.
Demain est une déferlante.
Demain est un sablier.
Demain est un coryphée.
Demain est une fontaine.
Demain est un quartz.
Demain est un piranha.
Demain est un fard.
Demain est un principe général.
Demain est une vertu béante, une force miaulante.
Demain, c’est les pupilles du vent
quand « aujourd’hui » fracasse des galaxies.













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Zurali !

Voyageurs et Roms, Roanne - 15 juin 2011
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S.A.F.

Les Envolires, Crest (26) - 28 mai 2011
Avec le collectif les (h)
L'autre, autre/ment
Tour de Crest à 19 heures
Loutre-Barbier est S.A.F.* *sans âme fixe
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L'expérience de l'état flaque

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