Ses yeux, matière translucide, fine, dure et bleutée comme une pellicule de glace sont amarrés par deux points bombés et à reflets d’élytres, latéraux, à peu près au milieu, pixellisés de bleu ciel, bleu d’encre et bleu pervenche.
Son corps, robuste carlingue surmontée d’un visage aux proportions soignées trouve ce jour reflet dans une flaque de mercure, par terre.
Intrinsèque à lui, la couleur du chaos.
Pour voir mieux l’image du corps qui se concentre, il descend son centre de gravité entre ses genoux jusqu’à l’accroupissement, enroule tête et épaules et augmente de plus en plus la pression.
Puis dans sa fonction mécanique, une vitesse de propulsion qu’il nous est impossible d’approcher par la pensée est soudain appliquée à l’ensemble. Alors tout bascule en une roulade d’outre temps et maléfique que rien n’avait laissé prévoir. Tout bascule. Tout. Radicalement.
Son regard, comme après une catastrophe, se retire de ses yeux barrant son visage émacié d’une absence fixe, impénétrable.
Sa tête se remplit d’abeilles et il entame ses recherches en chercheries, mettant en place un processus de mastication lent, incessant et silencieux, le mot toujours au bout de la langue sans toutefois jamais le trouver.
Et puis simplement ça, il laisse échapper le prisme d’une souffrance dans une goutte chaude et salée parce que dans le mercure même liquide, on ne se voit pas.
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© Loutre-Barbier