Deux nonnes asexuées caressent un son, appellent la langueur, l’extase.
Puis la douleur du péché gravillonne leurs voix, emportant le son dans la quête immense du soulagement.
La voix reste rugueuse, le son s’avoue impuissant à la débarrasser des malheurs qu’elle charrie.
La douleur toujours persiste.
L’innocence est la cause de leurs maux.
L’innocence les rend sexuelles car d’un bel appétit, elles mangent leur désir pour le mieux dissimuler.
Alors le son enfle.
Elles se complaisent dans cette dimension-là, chacune comme un soleil qui tarde à trouver l’horizon.
Et puis rien.
Quel dommage.
Ce sont des nonnes fortes, traditionnelles.
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© Loutre-Barbier